Éthique
Les groupes miniers sont aujourd’hui à l’écoute des problématiques touchant à l’éthique et à la responsabilité sociale. Cette nouvelle approche est essentiellement due aux nouvelles attentes des consommateurs qui refusent d’arborer des pierres précieuses issues de zones de guerre ou de l’exploitation des salariés. Il serait faux de croire que cela n’est qu’une posture des industries extractrices. Présenter une image transparente de l’émeraude est devenu un réel enjeu commercial. Tous les grands groupes, aujourd’hui accordent une attention très particulière à ces problématiques, en y apportant des réponses claires.
Amélioration des conditions de travail dans les mines
Aujourd’hui, tous les grands groupes ont mis en place les structures pour améliorer le travail des mineurs. Cela passe évidemment par la mise en place de mesures de sécurité stricte au sein des mines. Des plan de formations ont été mis en place pour tous les salariés afin de pouvoir leur proposer une meilleure adaptabilité à leur poste de travail. L’accès des femmes à des postes d’encadrement est devenu une réalité, même si pour des raisons évidentes, les postes les plus pénibles, requérant des aptitudes physiques, ne leur sont pas proposés.
Certains groupes vont même plus loin en améliorant la qualité de vie des familles de mineurs : ils investissent dans l’éducation en mettant en place des écoles pour les enfants des villages jouxtant les mines. une réelle avancée pour les habitants des régions minières.
Respect des règles fiscales des pays producteurs
Payer les redevances aux autorités fiscales des pays producteurs peut de prime abord sembler évident. Cela ne l’est que dans la mesure où les émeraudes ne sont pas issues de zones de guerre dans lesquelles aucun contrôle n’est possible. Aujourd’hui, tous les grands groupes extracteurs font figurer dans leur rapport annuel le montant des redevances et de la fiscalité reversée aux états. On s’assure de cette façon que l’industrie est source de devise pour le pays. Ses richesses ne sont pas exploitées sans qu’elle n’en profite elle aussi.
Amélioration de la traçabilité des émeraudes
S’assurer que les gemmes sur le marché ne sont pas issues de zone de guerre passe par leur traçabilité. Ces dernières années, de grandes avancées ont été réalisées.On a ainsi introduit sur les gemmes la gravure laser du numéro du certificat de gemmologie.
En association avec Gemfields, le laboratoire suisse Gübelin a permis un nouveau pas vers une meilleure traçabilité des émeraudes. En insérant des nanoparticules dans chaque gemme, il est désormais possible de retrouver avec précision l’origine de la pierre et le nom de la mine d’où elle a été extraite.
En axant les efforts sur ces trois axes, le secteur émeraude a gagné en transparence. Seul bémol, on ne peut que regretter que nombre de gisements fonctionnent encore de manière quasi-artisanale et ne puissent afficher les mêmes avancées qui ne sont aujourd’hui qu’à la portée des grands groupes miniers.